ALFREDO MANTOVANO
SOTTOSEGRETARIO DI STATO
MINISTERO DELL'INTERNO

 


Interventi sulla stampa

 

Articolo pubblicato su Le Monde
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venerdì 15 luglio 2005

Jean-Jacques Bozonnet

 

 

 

 La police italienne opère 200 perquisitions chez les islamistes

 


 

Au lendemain de l'annonce par le gouvernement de mesures "ciblées" afin de prévenir les attentats terroristes, les forces de l'ordre italiennes ont lancé, mercredi 13 juillet, une vaste opération dans les milieux islamistes. Dès l'aube, plusieurs centaines de carabiniers et de policiers ont procédé à quelque 200 perquisitions sur tout le territoire. De nombreux documents ont été saisis. "Il s'agit d'une opération de prévention au cours de laquelle nous cherchons des éléments d'information sur le type de risque que court notre pays en ce moment" , a expliqué le sous-secrétaire d'Etat à l'intérieur, Alfredo Mantovano.

Selon les services de sécurité italiens, les régions de Milan, de Turin et de Naples abritent le plus de "cellules dormantes" . Les deux organisations les plus actives seraient le "Groupe salafiste pour la prédication et le combat" et le "Groupe salafiste combattant marocain" . Depuis les attentats du 11 septembre 2001, la police italienne est déjà intervenue contre de nombreux groupuscules soupçonnés de fomenter des actions terroristes. Ainsi, deux hommes accusés d'appartenir à une cellule islamiste radicale de Crémone, en Lombardie, arrêtés en octobre 2003, ont été condamnés, mercredi, par le tribunal de Brescia : 4 ans et 3 mois de prison ferme pour un ancien imam de nationalité marocaine, et 3 ans et 4 mois pour un ressortissant tunisien. Il leur était reproché d'avoir projeté des attentats à Milan et à Crémone pour le compte d'un groupe fondamentaliste kurde, Ansar al-Islam.


"UN PLAN VELLÉITAIRE"


En marge du procès, le procureur de Brescia, Roberto Di Marino, a estimé que "la situation est sérieuse" . Le magistrat a révélé avoir interrogé récemment un islamiste détenu au Maroc : "Il nous a dit que ce qui est arrivé à Madrid peut se produire rapidement en Italie" . La presse reproduit des déclarations de l'ancien imam de Carmagnola, près de Milan, un Sénégalais expulsé fin 2003 après avoir mis en avant son "amitié" avec Ben Laden : selon lui, l'Italie serait touchée "dans les six mois" par une attaque chimique. A Rome, Milan, Naples et Turin, des plans spéciaux auraient été mis en place en cas d'attaque terroriste, alors que les autres sites touristiques sont protégés par les "mesures habituelles" .

Rome joue aussi la carte du dialogue avec les musulmans modérés. "Nous pouvons trouver des ententes vitales avec eux et avec les gouvernements laïques des pays islamiques" , a estimé le ministre de l'intérieur Beppe Pisanu. Il a expliqué avoir noué "des contacts avec des associations et des institutions qui voient dans le terrorisme un ennemi commun" . Le chef de la diplomatie italienne, Gianfranco Fini, doit rencontrer les ambassadeurs des Etats musulmans à Rome.

Cette approche équilibrée du risque a été appréciée par l'opposition, mais l'ancien président de la République, Francesco Cossiga, a dénoncé "un plan velléitaire" , se faisant l'avocat d'une superstructure policière et judiciaire antiterroriste. Sans cela, a-t-il ironisé, "mieux vaut se fier au Tout-Puissant ou, pour les non-croyants, à la bonne étoile de l'Italie, plutôt qu'à Pisanu".


    

 

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